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RDC : Un Cimetière à Ciel Ouvert

Dernière mise à jour : 15 sept.

Le 2 septembre 2024, dans une scène d’une tristesse insoutenable, 200 corps, victimes de la guerre qui fait rage à l'Est de notre pays, la République Démocratique du Congo (RDC), ont été inhumés dans le cimetière nommé « Genocost », à Kibati, au Nord-Kivu. Ces hommes, ces femmes, et ces enfants ne sont pas tombés sous les balles d'envahisseurs étrangers, mais ont été anéantis par la famine, la maladie, et l'indifférence glaciale d'un gouvernement qui a depuis longtemps abandonné sa mission. L’Est, déchiré par les conflits et oublié par la capitale, ne cesse de saigner, et Kinshasa reste muette.

Ce silence, pesant et impardonnable, n’est que l’écho du mépris d’un régime qui a failli. Pendant que les morgues de Goma débordent, Kinshasa s’enferme dans l’illusion, détournant le regard. Le peuple congolais est sacrifié sur l’autel d’une incompétence systémique, dans une apathie qui, à chaque jour qui passe, approfondit la douleur d’un pays en agonie. Plus de 1300 de nos frères et sœurs, déplacés à Kanyarutshinya, ont déjà trouvé une tombe ces derniers mois, victimes d’une guerre interminable, d’une insécurité insoutenable, et de l’abandon total des autorités .

À Makala, la capitale assiste impuissante à une autre tragédie. Une "tentative d’évasion" dans une prison surpeuplée a viré au massacre : plus de 129 morts, des dizaines de blessés. Cette catastrophe n’est pas seulement un échec sécuritaire. C’est la preuve tragique qu’un État qui ne peut pas protéger les siens est un État qui les tue. Nos institutions sont dysfonctionnelles, gangrenées par un chaos qui reflète la déliquescence de notre nation .

Dans le Haut-Katanga, à Kilwa, huit membres d’une secte ont été abattus par «erreur», pris pour des rebelles Maï-Maï par l’armée. Cet incident, qui aurait pu être évité, témoigne une fois de plus de la désorganisation de nos forces et de l’incapacité de l’État à assurer une gestion cohérente de la sécurité de ses citoyens .

Ces événements ne sont pas des faits isolés ; ils représentent les symptômes d’un mal plus profond, celui d’une République en déclin: "Mboka esi ekufa". La RDC est devenue un cimetière à ciel ouvert. Nos institutions nous ont abandonnés, et le gouvernement tente vainement de minimiser l’ampleur de la catastrophe, espérant que les arrestations, enlèvements des opposants (le dernier en date étant l"ancien candidat à la Présidence: Mr Seth Kikuni), des activistes et journalistes; le bruit des balles et des bombes suffiront à étouffer les cris de désespoir.

Mais aujourd'hui, l'heure est venue pour que ce cri de révolte soit entendu, et que l’ère de l’apathie touche à sa fin.

Projet Elikya : Le Phare d’une Révolution Inévitable

Face à cette situation tragique, un mouvement se lève. Lire l' Article complet



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